L’œil humain est plus sensible à la lumière dans la partie verte du spectre visible en raison d’une combinaison de facteurs liés à notre histoire évolutive et à la biologie de nos yeux.
1. Facteurs évolutifs : Tout au long de l’évolution humaine, nos ancêtres se sont appuyés sur leur capacité à distinguer les différentes couleurs dans les environnements naturels. Dans de nombreux milieux naturels, la végétation verte constituait une source importante de subsistance et de sécurité. Notre sensibilité à la lumière verte a probablement évolué comme un avantage, nous permettant de mieux identifier les fruits mûrs, les feuillages sains et les menaces potentielles cachées dans les environnements verts. 2. Répartition des photorécepteurs : Notre rétine, le tissu sensible à la lumière situé au fond de l’œil, contient deux principaux types de cellules photoréceptrices : les bâtonnets et les cônes. Les cônes sont responsables de la vision des couleurs et sont concentrés dans la partie centrale de la rétine, appelée fovéa. Il existe trois types de cônes, chacun sensible à différentes parties du spectre des couleurs : les ondes courtes (bleu), les ondes moyennes (vert) et les ondes longues (rouge).
3. Sensibilité aux couleurs : Parmi les trois types de cônes, les cônes de longueur d'onde moyenne (également appelés cônes M) sont les plus sensibles à la lumière verte, plus précisément autour de la longueur d'onde de 550 nanomètres. Cette sensibilité permet de détecter et de différencier différentes nuances de vert avec une grande précision.
4. Contraste et visibilité : Dans les environnements naturels, la prédominance du vert, combinée à notre sensibilité à cette couleur, améliore notre capacité à discerner les détails et les contrastes. Cette sensibilité contribue à une meilleure acuité visuelle et à la perception de la profondeur, deux qualités essentielles à la survie et à la navigation.
En raison de ces facteurs évolutifs et biologiques, la sensibilité accrue de l'œil humain à la lumière verte a persisté et a influencé notre capacité à percevoir et à réagir efficacement à notre environnement. Cette sensibilité a des implications pratiques dans divers domaines, notamment les arts visuels, la communication et la technologie.